8 critères de reconnaissance
Les écoles dont le cursus est reconnu doivent respecter les critères établis par la Commission nationale de l’emploi des journalistes.
Au nombre de 8, ils sont exigeants en ce qui concerne le contenu de la formation, l’insertion professionnelle et le suivi des diplômés.
Préambule
Les partenaires sociaux des agences de presse, de la presse écrite et audiovisuelle, réunis au sein de
la commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes (CPNEJ), exercent leurs attributions en
matière de reconnaissance des formations initiales au journalisme dans le cadre des dispositions
suivantes : les articles 10, 11, 12, 13, 15 et 18 de la convention collective nationale de travail des
journalistes (CCNTJ) ainsi que les dispositions légales et conventionnelles relatives à la formation
professionnelle et à l’apprentissage.
Le métier du journaliste est d’informer. Sa légitimité est le droit du public à cette information,
expression du débat démocratique. L’exercice du métier impose un respect de règles éthiques et de
pratiques conformes à la déontologie. Allant au-delà de la simple relation des faits, le journaliste doit
être capable de mettre en perspective et d’expliquer les événements dont il rend compte en évitant
les emballements médiatiques et les manipulations. Le journaliste doit développer sa faculté
d’observation et d’écoute, cultiver sa curiosité et sa créativité. Il peut être amené à produire pour
différents supports et pour différentes formes de médias et à exercer des fonctions diverses.
Une reconnaissance porte sur un seul cursus de formation, agréé par l’État et sanctionné par un
diplôme spécifique de journalisme. Si un diplôme peut être obtenu par différents cursus, chacun doit
faire l’objet d’une reconnaissance.
Les cursus d’enseignement au journalisme doivent être distincts de ceux dédiés à la communication
ou à d’autres secteurs.
Critère 1 - Ancienneté du cursus
- Que l’établissement ait diplômé deux promotions d'étudiants issus du même cursus;
- Ou, en cas de transformation d’un cursus intervenue depuis moins de deux ans à la date de demande de reconnaissance, que l’établissement ait diplômé deux promotions d'étudiants issus du cursus sous son ancienne forme ou sa forme actuelle.
L'établissement d'enseignement dispense une formation générale au métier de journaliste d'au minimum quatre semestres, incluant des parcours d'approfondissement à la pratique des différents médias d'information.
Critère 2 - Conseil pédagogique paritaire
L'établissement peut compléter le conseil pédagogique en invitant des personnalités professionnelles, des étudiants ou anciens étudiants, des enseignants ou des représentants des structures qui le composent. Ce conseil veille à la séparation effective entre le cursus d'enseignement du journalisme et tout autre cursus. Il est consulté par la direction de l'établissement sur la définition des programmes. Il veille à leur adéquation aux réalités professionnelles d'aujourd'hui et au devenir du métier de journaliste. Il est associé à la définiƟon des règles en maƟère de sélection à l'entrée, de contrôle des connaissances, de délivrance des diplômes et de déroulement des stages. Il se réunit, au minimum, deux fois par an. Chaque réunion fait l'objet d'un compte rendu, communiqué à la CPNEJ dans le trimestre suivant la réunion.
Critère 3 - Diversité
Critère 4 - Compétences des étudiants
Critère 5 - Moyens techniques et pédagogiques
Les étudiants doivent avoir accès aux principaux médias quel qu’en soit le support, ainsi qu’à un centre de ressources documentaires (bibliothèque, service documentation, médiathèque...).
Critère 6 - Encadrement et évaluation
Critère 7 - Stages en entreprise
Lorsque la durée du cursus est de deux ans, la durée totale des périodes passées en entreprise est comprise entre seize et vingt-six semaines. Lorsque le cursus est d’une durée de trois, les durées minimales et maximales des périodes passées en entreprises sont portées à vingt-quatre et trente- neuf semaines. La durée d'un même stage ne doit pas dépasser dix semaines. Les stages doivent faire l'objet d'une convention tripartite répondant aux exigences légales. L'établissement d'enseignement doit définir le déroulement et le contenu avec l'entreprise. Dans le cas où la convention de stage est remplacée par un contrat de travail, l’établissement et l’entreprise doivent garantir le suivi pédagogique.
L’évaluation prévue au critère 6 tient compte des périodes en entreprise, qu’il s’agisse de stage ou de contrat de travail.